Sorti sur Netflix le 5 juin dernier, le film Sous la seine bat tous les records. Avec un casting cinq étoiles, ce drame à tendance horreur s’offre de très belles audiences sur la plateforme de streaming. Pourtant, tout n’avait pas si bien débuté puisque l’équipe avait fait une découverte macabre le premier jour de tournage.
De toute évidence, les mauvaises nouvelles pleuvent à nouveau autour du film dix jours après sa sortie. De fait, après les remontrances de scientifiques, un réalisateur a porté plainte pour plagiat. Ce dernier affirme que le film, porté par Nassim Lyes dont on connaît un peu plus la vie amoureuse, est vivement similaire au scénario du sien.
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Sous la seine poursuivi en justice pour plagiat
Ce mercredi 5 juin 2024, Netflix a ajouté un nouveau film à son catalogue, sans se douter que celui-ci deviendrait aussitôt un succès phénoménal. Avec un casting composé de Bérénice Bejo, Nassim Lyes ou encore Anne Marivin, Sous la seine s’offre de très belles audiences. Visionné plus de 41 millions de fois en à peine 10 jours, le film n’est pourtant pas très bien accueilli par la critique. Pauline Conradsson du Parisien parle même de « nanar avec un requin en plein Paris ».
De toute évidence, l’aura de l’acteur principal y est pour beaucoup dans ce succès. Pour rappel, le scénario nous plonge en plein cœur de Paris, notamment de la Seine et des catacombes. Loin de la douce Seine chantée par Vanessa Paradis, cette fois-ci, le spectateur est emporté dans une course effrénée alors qu’un grand requin sommeille dans les profondeurs de la ville. Mais, à quelques jours des championnats du monde triathlon sur la Seine, le temps presse. Et les morts sont de plus en plus nombreux.
Des preuves accablantes…
À noter que cette transposition d’un événement sportif en plein été 2024 n’est pas sans rappeler les Jeux Olympiques. Loin de ce ré-emploi quelque peu satyrique, le réalisateur du film Xavier Gens s’est attiré les foudres d’un autre professionnel du milieu. Celui-ci n’est autre que Vincent Dietschy, à qui l’on doit notamment La vie parisienne, Didine et Julie est amoureuse. En 2012, il a déposé le pitch de Silure à la SACD (Société des Auteurs) qui ressemble à s’y méprendre à Sous la seine :
Une jeune femme policière, plongeuse à la brigade fluviale de Paris, se trouve confrontée à un phénomène naturel inédit, incarné par un gigantesque silure, terriblement agressif, et tueur d’êtres humains. Tandis que le monstre sème la panique dans la capitale, menaçant la politique du maire à quelques jours du choix de la ville qui organisera les Jeux olympiques, l’héroïne se retrouve en première ligne pour affronter cette figure du mal d’un genre nouveau. Aidée dans son combat par un jeune ichtyologue du CNRS, elle se rapproche dans le même temps de son supérieur hiérarchique, le commandant.
De toute évidence, les similitudes entre Silure et Sous la seine ne sont plus à prouver. Vincent Dietschy en a même répertorié 135. De l’introduction du film loin de la France à la maquette de l’épreuve sportive en passant par l’héroïne portée par Bérénice Bejo, l’écologiste rebelle, et même la balise accrochée à un dangereux poisson mutant pour le traquer, il n’a pas l’intention de se laisser faire comme il le confie au Parisien :
Même l’idée d’aller intercepter le poisson dans l’écluse du port de l’Arsenal, qui n’est quand même pas l’endroit le plus évident à Paris, c’était dans mon projet. On ne peut pas me dire que là encore, c’est une coïncidence. Mon but, c’est que le vol dont j’ai été victime soit reconnu. C’est un projet important pour moi, pour lequel j’ai énormément travaillé et auquel je tiens beaucoup. Il est parti d’une histoire d’amour malheureuse, j’y ai mis tout ce que j’avais. J’avais l’ambition d’en faire un grand film populaire. Je n’ai pas renoncé à le réaliser.
Visiblement très touché et remonté contre Netflix, le réalisateur a requis la suspension de la diffusion. Une audience doit se tenir ce vendredi 14 juin 2024, avant un procès ultérieur. Affaire à suivre.