La possibilité d’une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris avec Aya Nakamura en vedette provoque un véritable séisme sur les réseaux sociaux. Entre les aficionados de la chanteuse et ses détracteurs, le débat est loin d’être modéré. La possibilité que l’interprète de « Djadja » revisite un classique d’Édith Piaf lors de ce rendez-vous mondial polarise. Si certains y voient un hommage audacieux, d’autres, à l’instar d’Éric Naulleau, y décèlent un choix discutable. La controverse s’étend bien au-delà des opinions d’Éric Naulleau, rejoignant des échos similaires dans le monde politique et médiatique. Pour eux, Aya Nakamura ne correspondrait pas à l’image que la France souhaite projeter à travers un événement d’une telle envergure. Leur argument principal ? L’artiste, malgré sa popularité internationale, ne capterait pas l’essence de la culture française, tant par son style que par son utilisation de la langue.
D’ailleurs, lors d’un épisode houleux de Touche Pas à Mon Poste, Polska a critiqué Jean-Michel Maire pour ne pas apprécier Aya Nakamura. Elle l’a même traité de « vieux schnock » en raison de ses goûts musicaux. Jean-Michel Maire a répliqué que sa critique ne visait pas l’artiste elle-même, mais questionnait plutôt sa représentation de la France. Pour appuyer ses propos, il cite l’exemple des derniers JO en France. À l’époque, l’artiste le plus streamé était Jordy, avec « Dur dur d’être un bébé », pourtant, il n’a pas ouvert la cérémonie des Jeux. La situation s’est envenimée lorsque Polska a comparé Aya Nakamura à Edith Piaf en disant qu’elle « n’a jamais sorti Djadja ». C’est pour cette raison que Cyril Hanouna l’a expulsée du plateau, sous les acclamations du public.
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La controverse d’Aya Nakamura
En réponse à cette vague de critiques, des voix s’élèvent en défense de Nakamura, soulignant l’importance de sa contribution à la musique française moderne. Des figures telles que Hugues Aufray, Patrick Bruel et Michèle Torr n’ont pas hésité à afficher leur soutien, mettant en avant la diversité qu’elle apporte au paysage musical français et dénonçant les sous-entendus racistes de certaines attaques. Mais des fois, elles peuvent être très directes et explicites. Par exemple, Aya Nakamura a été la cible d’une attaque raciste par les Natifs, un groupe d’extrême droite, qui a affiché une banderole à Paris avec des propos offensants contre sa chanson « Djadja » :
Y a pas moyen Aya ici c’est Paris pas le marché de Bamako.
L’incident a soulevé une vague d’indignation, incitant la chanteuse à répondre fermement qu’elle n’avait de comptes à rendre à personne.
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Son avocat, Me Karim Sebihat, a déclaré sur RTL que cette action révoltante non seulement illégale, mais également une incitation à la discrimination et à la violence. Il a souligné la nécessité d’une réaction forte face à de tels actes, notant les implications dangereuses de l’incitation à empêcher l’artiste de poursuivre sa carrière. Éric Naulleau, fidèle à son franc-parler, ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque la musique d’Aya Nakamura. « C’est une très très très mauvaise idée parce qu’Aya Nakamura, c’est le plus merdique de la muzak, c’est-à-dire la musique mondialisée » a-t-il déclaré. Il a ensuite critiqué son recours à l’autotune. Selon lui, cette pratique s’apparente à une « maltraitance » de la langue française. Au-delà de la technique, c’est l’image qu’Aya Nakamura véhicule qui ne trouve pas grâce à ses yeux.
Éric Naulleau attaque une nouvelle fois la chanteuse
Lors de sa présence sur le plateau de Buzz TV, puis de TPMP, Éric Naulleau a réaffirmé sa position. Ainsi, il argue qu’Aya Nakamura n’était pas la figure idéale pour incarner la France lors d’un événement aussi prestigieux que les JO. Mais le chroniqueur ne s’est pas arrêté là et a poussé le bouchon encore plus loin. Estimant que la chanteuse est bien loin de la « classe » et de l’« élégance » traditionnellement associées à la femme française, il a partagé son opinion sans retenue :
Aya Nakamura est la vulgarité incarnée. Un autre aspect important de la culture française, c’est la langue française. Or, elle chante dans une bouillie de français.
À travers ce débat, Cyril Hanouna a, lui aussi, participé, suggérant des noms alternatifs comme David Guetta, Soprano ou Vianney pour représenter le pays.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’émission TPMP aborde ce sujet brûlant d’Aya Nakamura aux JO de Paris, comme nous vous l’avons expliqué plus tôt. Pour l’instant, la chanteuse, défendue par la ministre des Sports et des Jeux Olympiques, n’a pas pris la peine de répondre à ces propos. Par ailleurs, même Emmanuel Macron l’a défendu après avoir dû faire face au racisme. En effet, le président de la République, s’exprimant le 4 avril lors d’un événement, défend la liberté artistique et le choix d’une représentation diverse pour les Jeux Olympiques. Emmanuel Macron assure voir en Aya Nakamura une figure qui pourrait symboliser l’esprit des Jeux, sans confirmer sa participation. Le chef d’État appuie l’idée d’une France inclusive et soutient le choix des organisateurs des Jeux dans leur sélection d’artistes.