L’humoriste belge Nawell Madani, qui a perdu une amie influenceuse, est de retour sur scène avec son spectacle Nawell tout court. Une tournée où elle mêle humour et confidences. Invitée sur le plateau de Quotidien ce 11 mars, celle qui a pris la défense d’Inès Reg a profité de l’occasion pour aborder un sujet intime et encore tabou. Son difficile parcours vers la maternité.
Après 17 ans d’épreuves et plus de dix fécondations in vitro (FIV), Nawell Madani et son époux, Djebril Zonga, ont dû affronter de nombreuses remises en question. Celle qui a perdu une partie de sa chevelure à cause d’un accident évoque avec émotion les doutes, les douleurs et le silence qui entourent encore trop souvent l’infertilité, notamment chez les hommes.
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Nawell Madani, un combat de 17 ans pour devenir mère
Lors de son passage dans Quotidien, Nawell Madani s’est livrée sans détour sur la plus grande épreuve de sa vie. À savoir sa lutte pour avoir un enfant. « 17 ans de combat pour avoir ma fille, plus de 10 FIV », confie-t-elle, la voix chargée d’émotion. Un parcours semé d’embûches qui a mis à rude épreuve son couple avec Djebril Zonga. « Ces 20 ans avec Djebril où on se demandait si on était fait l’un pour l’autre finalement. Si on n’arrive pas à se reproduire, on se pose réellement ces questions », a-t-elle révélé.
L’humoriste met en lumière un sujet encore trop peu abordé, celui des conséquences psychologiques de l’infertilité. Pour elle, cette lutte va bien au-delà du simple désir d’enfant : elle questionne l’identité, l’amour et la résilience. Malgré les doutes et les échecs successifs, Nawell Madani et son mari ont persévéré. Et en septembre 2021, ils ont accueilli leur fille, Lou Ezna Fatima Zonga. Une naissance qui vient couronner des années d’efforts et de sacrifices.
Un tabou persistant, notamment chez les hommes
Si les femmes osent de plus en plus parler de l’infertilité, Nawell Madani souligne que ce sujet reste encore difficile à aborder pour les hommes. « Encore trop peu de gens en parlent, trop de tabous. Les femmes ont encore plus facile à en parler, mais les hommes… Là, on pointe quelque chose qui touche même leur masculinité. Mon mari n’arrive toujours pas à en parler aujourd’hui », admet-elle avec franchise. Cette prise de parole vise à sensibiliser le public à une réalité souvent occultée.
Elle rappelle l’importance du soutien mutuel au sein du couple et du dialogue pour briser les non-dits qui entourent l’infertilité masculine. En partageant son histoire, Nawell Madani espère encourager d’autres couples à s’exprimer et à surmonter ensemble ces épreuves. Aujourd’hui, plus épanouie que jamais, elle porte un regard lucide et apaisé sur son parcours. Son témoignage résonne comme un message d’espoir pour toutes celles et ceux qui traversent des difficultés similaires.