Ce mercredi 26 mars, Gérard Depardieu a été confronté à une question pourtant simple. Mais sa réponse a semé le trouble dans la salle d’audience. Jugé pour des accusations d’agressions sexuelles par deux femmes, il a dû définir ce qu’est une agression sexuelle. Alors qu’une actrice française a été virée de la salle d’audience, sa réaction a provoqué une vive agitation parmi les avocats et le public présent lors de l’audience prolongée.
L’affaire remonte à 2021, sur le tournage du film Les Volets verts, réalisé par Jean Becker. Amélie, décoratrice ensemblière, et Sarah, assistante réalisatrice, accusent Gérard Depardieu d’agressions sexuelles. Après plusieurs années de silence, elles ont finalement déposé plainte en 2024. Lors de l’audience de ce mercredi, Sarah a livré un témoignage poignant, que l’acteur, assis sur son propre tabouret au tribunal, a vivement contesté.
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Un échange houleux qui trouble l’audience
Le procès, initialement prévu pour se clore le 25 mars, a été prolongé pour entendre le témoignage de Sarah. Ce mercredi, face à l’avocate des parties civiles, Me Claude Vincent, Gérard Depardieu a été sommé de donner une définition d’une agression sexuelle. Visiblement déstabilisé, il peine à répondre et finit par avouer : « J’en suis incapable ». Un silence pesant s’est alors abattu sur la salle. L’acteur a tenté de se justifier en précisant qu’une « main aux fesses » ne devrait pas être qualifiée d’agression sexuelle.
Une réflexion qui a suscité l’indignation de Me Vincent, laquelle insiste pour obtenir une réponse précise. Cet échange renforce les tensions dans la salle d’audience, où de nombreux observateurs sont présents. Les propos de Depardieu, perçus comme minimisant les accusations, attisent encore davantage les réactions. La tension est montée encore d’un cran lorsque Me Claude Vincent a évoqué une autre affaire dans laquelle l’acteur est impliqué. À savoir sa mise en examen pour viol, suite à la plainte de Charlotte Arnould.
Gérard Depardieu, une audience menacée d’interruption
Cette référence a provoqué l’ire de l’avocat de Depardieu, Me Assous, qui s’est emporté vivement. « Ah le dossier Arnould ! Vous voulez en parler ??? Arnould la menteuse, qui accuse sept personnes de viols !!! », a-t-il déclaré. Les échanges sont aussitôt devenus chaotiques. Des cris ont fusé dans la salle, et les forces de l’ordre ont dû intervenir pour calmer les esprits. Face à cette agitation, le président du tribunal a menacé de suspendre l’audience si la situation ne revient pas au calme.
Finalement, après plusieurs minutes de tumulte, l’ordre s’est restauré et le procès de Gérard Depardieu a repris son cours dans l’enceinte du tribunal correctionnel de Paris. C’est désormais au procureur de prendre la parole pour interroger l’acteur sur les faits qui lui sont reprochés. Ce nouvel incident souligne à quel point ce procès est marqué par des tensions extrêmes. Alors que la justice doit statuer sur des faits graves et complexes.