Bilal Hassani a eu du mal à avouer son homosexualité à son père
Bilal Hassani a sans conteste conquis la France. Ce jeune chanteur de 19 ans est devenu un véritable phénomène en quelques mois. En mai dernier, il avait même été choisi pour représenter la France à l’Eurovision. Cette folle compétition qui se déroulait à Tel-aviv, lui a permis de faire connaître son morceau intitulé Roi. Vibrant plaidoyer revendiquant le droit d’être soi-même au-delà des normes, et cette chanson a connu un réel succès.
Victime d’homophobie et de cyberharcèlement , il tenait absolument à transmettre un message de tolérance en se produisant avec deux danseuses Lin Ching Lan, sourde de naissance et Lizzie Powell, souffrant d’obésité et d’hypertension artérielle. Récemment, il avait même fait polémique car il apparaissait dans un livre d’éducation civique dans un chapitre qui traitait du cyber-harcèlement. Car oui, pour lui s’assumer est un devoir même s’il doit en souffrir à cause de nombreux haters. Dans Singulier, son livre publié chez Plon, dans lequel il se confie à cœur ouvert, Bilal Hassani raconte par ailleurs la réaction de son père très croyant, à qui il a annoncé son homosexulalité il y a cinq ans via les réseaux sociaux.
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« Vers l’âge de 14 ans, j’ai fait mon coming out à mon père (et à Dieu par la même occasion). Par Facebook, parce que je n’ai pas osé lui en parler en vrai et qu’il habitait à Singapour. J’ai trouvé la façon de le formuler : Papa, j’ai pas l’impression que je peux tomber amoureux d’une fille. » Connaissant les convictions religieuses de son père, le jeune homme se doute que cette annonce ne sera pas évidente. Il écrit alors : « Il m’a répondu que l’acte homosexuel était un péché. Il était interdit dans la religion, mais, étant puni par Dieu à toute fin, et non par les humains, à aucun moment, lui mon père ne me jugerait. Je mènerais la vie que je voudrais et je m’arrangerais avec Dieu quand je mourrais, en somme ».
Lorsque le jeune garçon lit les mots de son père, la terre s’ouvre sous ses pieds. « C’était comme si une grosse vague venait de se casser sur ma tête. [ … ] Derrière mon écran , je me suis soudain senti envahi de tristesse ». Pourtant, il a réussi à relativiser : « Je ne pouvais pas demander à mon père d’annuler ses croyances. Je lui demandais juste de ne pas m’abandonner. Il ne l’a pas fait et il a continué à me donner de l’amour quand dans d’autres familles pratiquantes, ou pas, on ostracise, on pourrit. On pousse au suicide ». Billal Hassani a alors été très « reconnaissant » envers son père de l’accepter comme il est « malgré son Dieu ».
Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ?