Une tension grandit dans l’industrie audiovisuelle française suite à une grève massive les 15 et 16 novembre 2023. Effectivement, plus de cinquante équipes de tournage et de post-production ont orchestré cette mobilisation via le Syndicat des professionnels des industries de l’audiovisuel et du cinéma CGT, stoppant brusquement la production de plusieurs émissions et séries.
Les syndicats impliqués, tels que le SPIAC-CGT, le SNTPCT et la CFTC, ont appelé les techniciens intermittents de l’audiovisuel à se joindre à cette action. Le Spiac-CGT conteste le refus des quatre syndicats d’examiner leur demande d’augmentation de 20 % des salaires minimaux garantis.
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Mobilisation débutante dans l’audiovisuel : Impact limité mais engagé
Selon les chiffres communiqués par le syndicat mardi soir, pas moins de 54 équipes se sont engagées dans la grève. Cela représente des centaines de salariés aspirant à une nette amélioration de leurs revenus. Parmi les équipes en grève, celles œuvrant dans la postproduction, ont rejoint le mouvement. Certains membres, cités par Le Parisien, soulignent que cette mobilisation débute tout juste. Ils admettent que pour l’instant, ces actions n’ont pas d’impact immédiat du fait de l’écart temporel avec les diffusions, mais insistent sur le signal fort de leur engagement collectif.
Ces actions ont suscité une réaction immédiate. Les discussions sur les salaires ont été avancées à la date du 5 décembre. Néanmoins, un syndicat insiste sur la nécessité de différencier les augmentations salariales selon les secteurs de la fiction et d’autres catégories, en prenant en considération les spécificités économiques et professionnelles de chaque domaine. Laurent Blois, délégué général du SPIAC-CGT, a mis en avant la responsabilité des diffuseurs dans cette situation et a appelé à un nouveau rassemblement devant le siège de Mediawan ce vendredi 24 novembre.
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Grève dans l’audiovisuel : Des séries emblématiques paralysées
En effet, ces mouvements ont déjà impacté plusieurs productions notables. Le tournage de la saison 4 de la série à succès de TF1, HPI, est complètement paralysé. Ils ont également affecté d’autres émissions telles qu’Enquête exclusive, La France a un incroyable talent ou encore Koh-Lanta, où le présentateur vedette du programme pourrait être remplacé prochainement. Dominique Robert, coprésident du SNTPCT, explique dans les colonnes du Parisien :
Il n’y a pas eu de mouvement de cette ampleur depuis 1999 […] Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est le refus des producteurs de rouvrir les négociations salariales avant l’année prochaine.
Thomas, un monteur impliqué dans la réalisation de Top Chef, souligne l’impact de l’inflation en tant que facteur déclencheur. Il exprime fermement cette opinion tout en brandissant une pancarte portant le slogan « Stopchef »:
C’est la première fois que je vois autant de monde mobilisé en vingt ans de carrière.
Cependant, du côté des sociétés de production, la réponse est catégorique. Après deux ajustements salariaux accordés en 2023, elles affirment ne pas être en mesure de répondre favorablement à de nouvelles demandes d’augmentation salariale. Stéphane Le Bars, délégué général de l’USPA, a précisé à l’AFP cette position. La situation reste tendue, les négociations pouvant influencer le déroulement de la grève. Cela laisse le monde de l’audiovisuel suspendu dans l’incertitude quant à la poursuite des productions phares.
© Arnaud Dumontier / Le Parisien